Grâce à l’inirr comme d’autres personnes j’ai été écoutée avec bienveillance, aidée à formuler les violences sexuelles subies dans mon enfance, entendue, soutenue et conseillée pour une prise en charge EMDR.
L’INIRR non seulement a reconnu ces actes mais aussi, m’a permis de renouer des relations avec mon enfant mises à mal par une amnésie traumatique. Malheureusement j’ai retrouvé la mémoire lorsque mon enfant à l’adolescence m’a confiée avoir subi également des abus sexuels de la part d’un prêtre. Cela a été un véritable tsunami émotionnel. Le choc trop violent ne m’a permis d’apporter une réponse et une aide adaptées à ma fille et la culpabilité est toujours présente.
J’ai entamé la démarche à l’inirr pour et grâce à elle. Au bout de celle-ci je me suis rendue compte de la nécessité de ce travail de vérité, également indispensable pour moi. Le travail de tous ces bénévoles est immense. Même s’il est impossible d’oublier, cette démarche de reconnaissance constitue le point de départ à la reconstruction Cette reconnaissance a abouti courant décembre 2024. Il a constitué un merveilleux cadeau de Noël. Mon référent a compris également que cette reconnaissance pour moi devait s’inscrire dans une action à mener pour une vraie prise de conscience de l’Église et m’a aidé à trouver quelles démarches peuvent faire sens pour moi.
A partir de là, j’ai pu accepter de prendre soin de moi notamment en découvrant un moyen de m’apaiser grâce à l’apprentissage et la pratique du piano. C’est pourquoi, je ne peux qu’encourager chaque personne victime à effectuer cette démarche auprès de l’inirr. Parfois du fait de la nécessité d’une enquête judiciaire en parallèle, l’aboutissement peut paraître long et la tentation de découragement se profiler. Cela ne doit pourtant pas constituer un obstacle car les bénévoles sont réellement présents toujours à nos côtés tout au long du chemin.
Un grand merci à eux car il y vraiment un avant et un après, après ce travail de vérité.
La clé de sol représente pour moi une double symbolique : celle d’avoir trouvé la clé de
– la reconnaissance pour ma fille et moi grâce à l’inirr, me permettant ainsi de me tourner vers l’avenir,
– l’apaisement, même s’il restera toujours une cicatrice indélébile, par l’apprentissage de la musique.